Espania, Hyspaniae, Espanes : Les plus anciennes dénominations d’Epannes, située sur les voies antiques de Saintes à Angers et de Saintes à Poitiers, laissent supposer que des Espagnols ne sont pas étrangers à sa fondation. Peut-être des légionnaires ibériques à l’époque de la conquête romaine de la Gaule dont le village aurait été une ancienne station militaire ? La petite commune rurale, la moins étendue du canton de Frontenay, est située au voisinage de la Saintonge, de l’Aunis et du Poitou, entre Niort et La Rochelle. Au retour d’une croisade conduite par Saint Louis, Robert de Béchillon est sacré chevalier et reçoit le fief d’Epannes en récompense de sa bravoure. Par la suite, plusieurs familles succèdent à la tête de la seigneurie. En 1853, Louis-Jules de Cugnac rachète le château qui a été reconstruit au XVIIIème siècle, dit-on, avec les pierres du manoir voisin, le château d’Aitz disparu après la Révolution. Nichée dans la vallée de la Courance et le domaine des près et des peupliers, l’église Sainte-Marie-Madeleine veille sur la quiétude de ses ouailles.
Que voir à Epannes ?
01. L’église Sainte-Marie-Madeleine
La paroisse relevait de l’archiprêtré de Mauzé et sa cure était à la nomination de l’abbaye de Nouaillé. L’église du Moyen Age est restaurée au XVIème siècle, puis reconstruite en partie en 1868. Son chevet droit est percé d’une fenêtre de style gothique flamboyant et son clocher carré, dépourvu d’ouverture et fortifié dans sa partie supérieure, repose sur une coupole à pendentifs. Ses trois cloches (Joséphine, Victoire et Madeleine), fondues par G. Baullée d’Orléans, sont baptisées en 1890. La croix hosannière du cimetière dite giratoire (possibilité de changer la face sculptée en la tournant) date du début du XVIIème siècle et est l’œuvre d’un tailleur de pierre du pays (représentation naïve du Christ au revers et d’une silhouette de femme vêtue et coiffée à la mode du temps, tenant une urne et figurant la sainte patronne de l’église). Elle est placée sur un piédestal peu élevé suite à la disparition de son fût et les initiales GBM (Guillaume Boucault, curé de la paroisse à cette époque) y sont gravées.
Autres curiosités à voir :
- Le château des de Cugnac du XVIIIème siècle (privé)
- Communs de 1632 et pigeonnier de 1693 (1062 boulins)
- L’église Sainte-Marie-Madeleine du XVème, XVIème et XIXème siècles
- Croix hosannière du XVIIème siècle dite giratoire dans le cimetière
- (possibilité de changer la face sculptée en la tournant)
- L’ancien moulin à eau
- Le lavoir à plancher mobile de 1912
- Le four à pain communal
- Le bief de dérivation de la Courance traversant le bourg
- Le plan d’eau
- Les anciens chambeaux (marais autrefois cultivés en chènevières – champs de chanvre)