GR 36 – De Germond-Rouvre à Beauvoir-sur-Niort – Chemin de Saint-Jacques de Compostelle
Détail de l'itinéraire
Description
A la croisée des chemins, laissez-vous transporter par la découverte du patrimoine roman et des paysages de plaine et de forêt en sillonnant le tronçon Germond-Rouvre – Beauvoir-sur-Niort.
Retrouvez la fiche des hébergements sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle dans les Deux-Sèvres en PDF de cette fiche.
GR 36 – De Germond-Rouvre à Beauvoir-sur-Niort – Chemin de Saint-Jacques de Compostelle
Distance :61,8 km
Votre itinéraire
Étape 1 : Église Saint-Médard de Germond-Rouvre
Germond-Rouvre est située sur la voie secondaire de Saint-Jacques de Compostelle par les Deux-Sèvres empruntée par les Anglais, Normands et Bretons. Il comprenait une maladrerie réunie en 1695 à l’hôpital de Château-Bourdin (Saint-Pardoux-en-Gâtine) et deux aumôneries dont une existant encore en 1786.
Au XIIIème siècle, la première travée de son église, bâtie au XIIème siècle par les moines poitevins, est surmontée d’un énorme clocher-porche, une imitation tardive et maladroite de celui de Secondigny et de Parthenay-le-Vieux. La façade méridionale est flanquée au XVème siècle d’une chapelle funéraire à voûtes gothiques flamboyantes. Après le Concordat de 1804, un des autels baroques de Saint-Antoine-de-la-Lande est transféré dans le sanctuaire.
Privée de ses voûtes d’origine, il ne subsiste que l’abside à pans et une partie de la nef. Avez-vous remarqué la chauve-souris sculptée ?
Étape 2 : Château du Coudray-Salbart à Échiré
Impressionnant château-fort attribué à la légendaire fée Mélusine, au cœur des luttes entre les rois de France et d’Angleterre, il contrôlait la traversée de la Sèvre Niortaise, frontière sud des seigneurs de Parthenay-Larchevêque.
Il est classé comme le château du XIIIème siècle. le mieux conservé de France et d’Angleterre. Modèle architectural pour l’époque, il comporte des particularités uniques : 13 salles dans un état exceptionnel de conservation ; voûtes en berceau brisé, en croisée d’ogives ou en coupole percée d’un oculus ; vastes niches d’archères ; gaine (couloir dans l’épaisseur des murailles) unique en Europe… Réplique éducative d’un trébuchet (engin de siège), visites libres (se présenter 1h avant la fermeture pour la dernière) ou guidées (scolaires ou non, toute l’année, sur réservation), animations mensuelles pour petits et grands.
Aire de pique-nique communale.
Étape 3 : Gentilhommière de Mursay à Echiré
Cette gentilhommière, aujourd’hui jardin de ruines classé Monument historique, est au XVIème siècle le fief d’Agrippa d’Aubigné, grand-père de la marquise de Maintenon, grand poète de la période baroque et écuyer du futur Henri IV qui y passe en 1576 les plus heureux jours de sa vie. D’ailleurs, l’Allée du Roy, allée de tilleuls trois fois centenaires, porte ce nom en souvenir de son séjour.
Situé sur la rive gauche de la Sèvre, sur une terrasse posée sur pilotis hors des crues, en contrebas du chemin gaulois dit de Magné, proche d’un gué, l’ancien castel servant d’avant-poste au Coudray-Salbart est transformé de 1596 à 1613 en château d’agrément par Agrippa d’Aubigné qui le basty fortement et commodément à neuf.
Étape 4 : Église Sainte-Pezenne à Niort
La plus vieille église de Niort bâtie à la place d'un temple dédié à Thor, reconstruite aux XIè-XIIè s., remaniée du XVè s. au XXè s. et inscrite en 2003.
A l’époque de Clovis, Pezenne fuit jusqu’en Aquitaine son Espagne natale où règne des exactions. Elle meurt d’épuisement sur un coteau de la Sèvre Niortaise. Des guérisons miraculeuses autour de sa tombe sont à l’origine d’un pèlerinage fréquenté. En 1147, lors de la seconde croisade, Aliénor d’Aquitaine fait don de la dépouille au comte de Vermandois qui l’emmène dans le nord de la France, à St-Quentin. La ville est prise en 1557 par l’armée de Philippe II d’Espagne. L’empereur remet la relique à sa sœur, impératrice d’Allemagne. Celle-ci, à sa mort, la rend à son pays d’origine. Son corps est déposé dans une chapelle du palais royal de l’Escurial de Madrid. Une phalange de la religieuse est offerte à la paroisse pexinoise en 1955.
Étape 5 : Lavoir de la fontaine des morts à Niort
Au pied du cimetière, de forme rectangulaire et sans toit, le lavoir de la fontaine des morts du XIXème siècle a été restauré et mis en valeur par le Comité d’Animation du Pexinois.
Placé en contrebas du bourg, il évite la pollution des eaux publiques et épargne aux buandières la raideur du chemin dégringolant jusqu’à la Sèvre Niortaise.
Il sert jusqu’au XXème siècle, période à partir de laquelle se généralise l’adduction d’eau dans chaque foyer. La dernière lavandière professionnelle de Sainte-Pezenne s’appelle Marie-Madeleine Denis, surnommée la « Mère Denis », « Vedette » de la « bujhaille » (lessive en patois poitevin-saintongeais). Née en 1893, elle vit plus de 100 ans !
Étape 6 : Grotte Notre-Dame de Lourdes à Antes à Niort
Cette grotte artificielle en béton est élevée par la veuve (-1914) de Jules Marot, fabricant niortais de trieurs à grains, suite à un accident ferroviaire transportant principalement des Niortais en direction du pèlerinage de Lourdes ; qualifié de miraculeux, car ne se soldant que par quelques blessés légers.
Elle devient alors chaque dimanche, à la belle saison, un lieu de pèlerinage où les habitants sont invités par la propriétaire des lieux à venir se recueillir. La statue de la Vierge a disparu, mais on peut y voir un ex-voto « guérison obtenue ».
Dans les années 1990, la chapelle de Notre-Dame de la Cressonnière, située près de la grotte et de la cressonnière du Lambon, est détruite.
Il existe deux autres grottes de Lourdes, une à Niort, près de l’hôpital et l’autre à Bessines.
Étape 7 : Donjon – Musée de Niort
Au bord de la Sèvre Niortaise, se dresse un des plus beaux ensembles de donjons jumeaux romans de France et le 1er édifice de Niort classé Monument historique. Il formait le réduit central d’un vaste château en forme de quadrilatère long de 700 m. C’est le roi d'Angleterre, Henri II Plantagenêt, qui, voulant mettre en état de défense les domaines que sa femme, Aliénor d’Aquitaine lui apporte par son mariage, décide de faire reconstruire, à la fin du XIIè s., une forteresse inexpugnable.
Labellisé Musée de France. 1 étoile dans l’édition 2018 du Guide Vert Michelin.
Exposition permanente Donjon, 1000 ans d’histoire, archéologie régionale (de la Préhistoire à l’époque romaine) et ethnographie poitevine (reconstitution d’un intérieur poitevin et mobilier), expositions temporaires, visites et ateliers à thème, tablettes numériques (prêt gratuit), point de vue depuis la tour nord.
Étape 8 : Logis à l’enseigne de sainte Marthe à Niort
Réemployée au-dessus d'un magasin de la rue éponyme, cette enseigne en pierre semblant dater du XVIIIème siècle est certainement celle de l’ancienne auberge Sainte-Marthe.
Elle représente la sainte patronne des hôteliers assise à côté de Marie tenant l’enfant Jésus. Dans la Bible, Marthe reçoit Jésus dans sa demeure à Béthanie, à proximité de Jérusalem. Les deux personnages qui les encadrent sont, à gauche, saint Pierre qui porte les clés et, à droite, saint Jacques le Majeur, protecteur des pèlerins, reconnaissable à son long bâton nommé bourdon et à sa calebasse en forme de poire, courge séchée et évidée servant de gourde. La scène est bénie par l’Esprit Saint symbolisé par la colombe placée au-dessus d’eux.
Ce bas-relief, restauré par l’association des Amis du Vieux Niort, conserve encore quelques traces de polychromie car, à l’origine, il était peint afin d’être vu de loin.
Étape 9 : Maison de la Vierge à Niort
Cette ancienne chaudronnerie bâtie en 1840, à l’angle des rues Saint-Jean et du Petit-Banc, a conservé une Vierge à l’Enfant placée dans une niche à dais néo-gothique et sculptée par le crèchois Jean-Baptiste Baujault, auteur également du « Jeune Gaulois criant Au Gui l’An neuf » dont le plâtre est aujourd’hui au musée Bernard d’Agesci de Niort et le marbre dans la galerie centrale du musée d’Orsay depuis 1979.
Placée à un carrefour, la Vierge de la maison apporte protection au pèlerin qui se signe devant elle. Elle rappelle que le chemin compostellan suit le tracé de la Voie Lactée, symbole maternel et de fait marial.
Marie est sérieuse. Ses cheveux sont coiffés en nattes à la façon médiévale. Les plis du manteau et de la robe sont d’une grande régularité. Jésus, petit adulte souriant assis sur la paume gauche de sa mère, porte un globe.
Étape 10 : Église Notre-Dame de Niort
Construite de 1491 à 1534 dans le style gothique flamboyant et Renaissance sur une ancienne chapelle romane, l’église Notre-Dame est remaniée et restaurée au XVIIème siècle, XVIIIème siècle et XIXème siècle. Placée sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle, elle abrite la chapelle Saint-Roch dédiée jadis aux pèlerins.
Elle est le monument le plus élevé du département des Deux-Sèvres. La flèche gothique de son clocher culmine à 75 mètres de haut ! Elle est, dit-on, l’ouvrage de la fée Mélusine, mi-femme et mi-serpent, qui, surprise dans son travail, oublie de poser la dernière pierre !
Étape 11 : Chapelle Saint-Roch à Notre-Dame de Niort
Orphelin né à Montpellier au XIIIè s., Roch part pour Rome comme pèlerin. Malade de la peste, il se retire dans une forêt où il est nourri par un chien qui lui apporte chaque jour un pain dérobé à la table de son maître. Intrigué, ce dernier le suit et découvre le saint blessé. De retour dans sa patrie, il est défiguré par les mortifications subies. Arrêté, il refuse de dire son nom. Pris pour un espion dans une ville en pleine guerre civile, il est jeté en prison où il meurt au bout de cinq ans. La veille de sa mort, il révèle à un prêtre son identité et sa parenté avec le seigneur du château où il est incarcéré.
Étape 12 : Hôpital de Niort
Ce site a toujours eu une vocation hospitalière depuis le Moyen Age :
– L’aumônerie séculière de Saint-James de 1204 à 1681 pour l’accueil des pèlerins, des pauvres et des malades hors les murs de la ville.
– L’hôpital général à partir de 1665 pour lutter contre la mendicité en y enfermant les gueux.
– Le centre hospitalier Georges Renon (*) bâti de 1924 à 44 et deuxième hôpital de France à l’époque de par ses dimensions et ses équipements modernes.
(*) Chirugien, professeur et rénovateur de l’hôpital de Niort de 1905 à 42.
Le nouvel hôpital, ouvert en 1983, est aujourd’hui le premier employeur des Deux-Sèvres.
Vous êtes actuellement dans la cour du cloître de l’ancien couvent des Filles de la Sagesse, gestionnaires de l’établissement de 1729 à 1977 !
Étape 13 : Écluse de la Roussille à Niort
Du mot poitevin roussea signifiant à la fois roux et ruisseau, La Roussille est le lieu où poussent les rouches, c’est-à-dire les joncs.
Son écluse est installée en 1394 par le duc Jean de Berry, comte de Poitou, pour retenir les eaux de la Sèvre Niortaise dans le canal et le bassin de Niort. Elle est la plus importante des huit écluses de Niort à Marans (Charente-Maritime) et une des premières écluses à sas de France. La date de 1808 est gravée dans la pierre de l’ancien poste de l’éclusier pour rappeler le passage à Niort de Napoléon 1er qui a réglementé par décret la navigation sur la rivière.
Dans le prolongement de l’actuel restaurant, l’ancienne grange de la maison éclusière abritait le cheval utilisé sur le chemin de halage pour tirer les gabares sur le petit fleuve côtier.
Étape 14 : Ancienne abbaye de Saint-Liguaire
St-Liguaire vient de saint Léger, abbé de St-Maixent et évêque d’Autun au VIIè s., le patois local ayant déformé ce nom en Léodogaire.
Son abbaye bénédictine est fondée en 961 par Elbes, abbé de St-Maixent, à l’initiative de son frère Guillaume Tête d’Etoupe, 2ème comte de Poitou. Ses moines cultivaient les fertiles alluvions de la Sèvre, asséchaient le marais de Bessines et entretenaient l’écluse de La Roussille.
Maintes fois rebâti après les guerres de Cent Ans et de Religion, le monastère est vendu en 1791. La salle du chapitre du XVIè s. est l’un de ses derniers vestiges et 3 fragments d’os de l’unique reliquaire connu (St-Léger-du-Bois, diocèse d’Angers) sont donnés en 1962 à l’église Ste-Marie-Madeleine à l’occasion de son millénaire.
A voir aussi : les 2 clefs de voûte du cloître Renaissance représentant des têtes d’empereurs réutilisées sur le portail de l’école Ste-Macrine.
Étape 15 : Église Saint-Caprais à Bessines
L’ermite Caprais, saint peu connu, devient au IVè s. le 1er évêque d’Agen. Bessines est la seule église du diocèse de Poitiers placée sous ce vocable.
L’église est mentionnée pour la 1ère fois dans une charte en 988. Le monument du XIè s. est réaménagé au XVè s. A demi ruiné pendant les guerres de Religion, il est partiellement restauré au XVIIè s. En 1982, suite à des dégradations provoquées par des intempéries, l’édifice est remis en état, puis à nouveau livrée au culte en 1986.
A voir : portail du XVIIè s., clocher-peigne, 2 bénitiers à coquilles (Bessines est placé sur le Chemin de St-Jacques de Compostelle), poutre de gloire représentant le Christ ressuscité entouré de Marie et de Jean l’Evangéliste (réalisée en 1982 par le sculpteur niortais Laurent Page et installée en 2000 pour fêter le millénaire de l’édifice), autel néoroman (2002), croix hosannière de 1771 dans le cimetière.
Étape 16 : Église Saint-Pierre à Frontenay-Rohan-Rohan
Peut-être fondée par la vicomtesse de Thouars Aldéarde en 1099, l’église Saint-Pierre est citée pour la première fois en 1111 dans une charte de l’abbaye de Nouaillé qui, placée sous la protection des comtes de Poitou, nommait les curés de Frontenay. Ruinée lors des guerres de Cent Ans, elle est reconstruite au XVème siècle par les évêques successifs de Saintes Guy et Louis de Rochechouart (voir leurs armoiries sur le clocher) et, par autorisation royale, le village est fortifié (voir la bretèche sur la façade). En 1537, l’édifice est doté d’une cloche déposée aujourd’hui contre un pilier de la nef. Lors des guerres de Religion, il est incendié et réparé en 1635. Menaçant de s’écrouler, le clocher-narthex est consolidé au XIXème siècle et classé en 1903.
Étape 17 : Église Saint-Eutrope du Cormenier à Beauvoir-sur-Niort
L'église romane est bâtie sous le patronage de l’abbaye poitevine Saint-Jean-de-Montierneuf, mais dans le diocèse de Saintes. Elle est dédiée à saint Eutrope, le premier évêque de Saintes martyrisé au IVème siècle.
Dans la première moitié du XIIème siècle, son clocher n’existe plus ou n’a jamais été réalisé se réduisant aujourd’hui à une bâtisse inachevée. Victime des guerres de Religion, elle est détruite aux deux tiers, puis réparée en 1744. Une réfection totale de la nef est entreprise en 1877 grâce au curé, l’abbé Léon Brisson et à la générosité de quelques familles. La travée sous clocher et l’abside, remarquables spécimens du style roman saintongeais, sont classées en 1909 au titre des Monuments historiques.
Étape 18 : Moulin de Raimbault à Beauvoir-sur-Niort
Situé sur le point culminant de la commune (90 m. de haut) et en lisière de la forêt de Chizé, il est l’unique moulin-tour à vent en fonctionnement dans le sud-deux-sévrien.
Cet ancien moulin banal, dont l’existence est mentionnée dès 1482, dépend de la seigneurie de Raimbault jusqu’à la Révolution. Le dernier meunier, Louis Royer, décède dans les années 70. A partir de 1973, Les Amis du Moulin de Raimbault restaure le toit, les ailes, une des trois meules et le mécanisme intérieur (système Berton). Il est inscrit à l’inventaire des sites en 1975 et son association de sauvegarde reçoit le prix Chef-d’œuvre en péril. Depuis 1989, il tourne et fait farine. La commune l’acquiert en 2004.
Le site revit aujourd’hui lors de manifestations et se loue également pour des festivités.
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