Détail de l'itinéraire
Description
-> Itinéraire non balisé
Le tour de Niort en 80 mn !
Distance :2,0 km
Votre itinéraire
Étape 1 : Donjon de Niort
Le donjon : 1er édifice de Niort classé Monument historique. Au bord de la Sèvre Niortaise, se dresse un des plus beaux ensembles de donjons jumeaux romans de France. Ils formaient le réduit central d’un vaste château en forme de quadrilatère, long de quelques 700 mètres et armé d’une dizaine de tours. C’est le roi d'Angleterre, Henri II Plantagenêt, qui, voulant mettre en valeur et en état de défense les domaines que sa femme, Aliénor d’Aquitaine lui apportait par son mariage, décida de faire reconstruire, à la fin du XIIème siècle, le château de Niort et d’en faire une forteresse inexpugnable.
Étape 2 : Préfecture des Deux-Sèvres
La Préfecture, construite de 1828 à 1830 dans le style néo-classique par Pierre-Théophile Segretain, remplace un ancien jardin botanique. De forme polygonale, ce jardin comprenait une glacière, une plantation d’arbres fruitiers, une orangerie, des bains chauds et une école de natation sur les bords de la Sèvre. Deux sculptures de nymphes sur le fronton de l’édifice symbolisent la Sèvre Niortaise et Nantaise. Entre les deux femmes, est représentée Marianne, presque effacée.
Étape 3 : Hôtel de Ville
L'Hôtel de Ville est élevé dans le style néo-Renaissance par Georges Lasseron (porche à caissons, fenêtres à meneaux, lucarnes des toitures surmontées de frontons). La première pierre est posée par le Président de la République, Félix Faure en 1897. La construction dure quatre ans. Afin de marquer la suprématie de la laïcité sur la religion, la municipalité de l’époque demande la construction d’un beffroi (au-dessus des armoiries) qui cache le clocher de Notre-Dame vu de la rue Thiers. Les armoiries de la ville, situées au-dessus de l'horloge, représentent les deux tours du donjon et la Sèvre coulant à ses pieds. Les deux sauvages seraient ici en souvenir de l'intérêt que le Duc de Berry portait pour ce déguisement. A l'époque de la découverte du Canada (1534), ces sauvages furent remplacés par des indiens Iroquois.
Étape 4 : Palais de Justice
Construit au début du XIXè s. par P.-T. Segretain en forme de temple grec, le tribunal s’élève à la place de l’ancien hospice des frères charitains. Il est de style néoclassique afin d’affirmer l’autorité de l’ordre judiciaire et d’inspirer le respect (architecture solennelle et monumentale). — Bâtie au milieu du XIXè s. par le même architecte, à l’emplacement de l’ancien quartier du Pelet (*) et reliée au Palais de justice par un passage souterrain, la prison de Niort (rue du Sanitat) est une des plus vieilles maisons d’arrêt de France. Inscrite en 1987 à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques, elle est la seule prison française de forme panoptique semi-circulaire. De conception avant-gardiste dite Philadelphie importée d’outre-Atlantique, son architecture s’inspire de l’art religieux.
Étape 5 : Eglise Notre-Dame
Construite de 1491 à 1534 dans le style gothique flamboyant sur une ancienne chapelle romane, l’église de la colline Notre-Dame est remaniée et restaurée au XVIIè s., XVIIIè s. et XIXè s. Classé Monument historique, son portail Nord comprend des éléments décoratifs appartenant au gothique finissant (pilastres formant pinacles (*), ornements de feuilles de choux frisés sur les arcs en accolade, remplage (**) en forme de flammes dans la fenêtre du premier étage) et à la Renaissance (tribune ornée de médaillons de têtes de profil et de trois-quart sculptés sur la balustrade). Notre-Dame de Niort est le monument le plus haut du département. Son clocher à flèche culmine à 75 mètres de haut ! D’après une légende poitevine, on attribue la construction de la flèche à la fée Mélusine. Au cours de ses escapades nocturnes, Mélusine moitié femme, moitié serpent ailé, a construit villes et châteaux.
Étape 6 : L'ancienne école de dessin
L'école de dessin, construite de 1890 à 1892 par Lasseron, devient par la suite le muséum d’Histoire Naturelle et l’école de musique de la ville avant d’être intégrée dans le projet de restauration du quartier lors de la création de l’ "Espace Niortais". Bien que l’ancienne fonction de cet édifice n’y soit plus gravée, on retrouve des témoignages de celle-ci, comme la tête d’Apollon, dieu grec de la Beauté, de la Lumière, des Arts et de la Divination sur le tympan de la porte et sur les écoinçons qui l’encadrent, les instruments de dessin et la palette du peintre.
Étape 7 : Les anciennes maisons
De style Henry II, cette maison de ville, construite par Léonard de la Réau ou Mathurin Berthomé, appartenait aux sires d’Estissac, seigneurs de Coulonges les Royaux, noble famille du Périgord possédant plusieurs seigneuries en Poitou et mécène de la Renaissance poitevine. Elle comprend deux niveaux et un comble habitable éclairé par des lucarnes à fronton triangulaire, chacune ornée de pinacles. La fenêtre surmontant la porte d’entrée est décorée d’un faux plafond à sept caissons dont celui du milieu est sculpté d’un chérubin (tête d’enfant portée par deux ailes). Une échauguette, ménagée à gauche de la porte, entre le rez-de-chaussée et le 1er étage, était utilisée à la fois en période de tension et de paix (pour guetter l’arrivée de convives). Les quatre crochets en pierre, situés sous la toiture, servaient à soutenir des tentures tendues sur des hampes lors des fêtes.
Étape 8 : Eglise temple protestant
Le Temple protestant occupe, depuis 1805, l’ancienne église du couvent des Cordeliers comme l’atteste la Bible ouverte sur le tympan de la porte. L’église du milieu du XIIIè s., dégradée par les guerres de Religion, est restaurée en 1607 comme l’indique la date gravée au-dessus de la fenêtre. Vous remarquez également que l’édifice est amputé de son clocher et de ses chapelles.
Étape 9 : Légende du soldat et du dragon de Niort
Quatre dragons en bronze sont installés rues Amable Ricard et du Temple pour illustrer une légende locale qui, dit-on, fait référence aux exactions des Dragons du roi Louis XIV au XVIIè s. contre les Protestants.
Étape 10 : Jardins de la Brèche
Le 2ème cœur de Niort – La Brèche, l’une des plus grandes places de l’ouest de la France, est située au cœur de la ville, entre la vieille ville et les quartiers modernes. Son nom lui a été donné suite à l’inondation de 1747 de la Bouillounouse, rivière sur laquelle est construite la place, obligeant le percement d’une brèche dans les remparts de la ville pour déverser les eaux dans la Sèvre. Construite à partir de 1750 sur un vaste marécage pour y accueillir extra-muros les foires à bestiaux de Niort, la place est agrémentée par la suite d'un jardin « à la française », d'un escalier monumental, d'une balustrade et d'une grille de clôture encadrant deux rangées de marronniers. De 1923 à 1972, elle reçoit la foire-exposition de mai. Devenue par la suite « un grand rond-point avec un parking au milieu », la Brèche est aujourd’hui aménagée en en esplanade piétonne.
Étape 11 : Rue Victor Hugo
Pouvez-vous imaginer qu’à partir du XIIIè s., les premières halles de Niort, « la plus grande et la plus belle cohue du royaume », occupaient toute la longueur de la rue ? Elles mesuraient 165 mètres de long sur 22 mètres de large et se composait de trois rangées de piliers et d’un toit qui s’appuyait sur les façades des maisons. En 1793, elles sont démantelées pièce par pièce. En 2011, le sol est couvert de grandes dalles en pierre naturelle et en béton clair. Son maillage évoque la structure du marché médiéval. Entre les rues Victor Hugo et Sainte-Marthe, le Passage du Commerce est ouvert au début du XIXè s. sur une partie de l’ancien hôtel des Trois Pigeons par des actionnaires privés pour y installer 23 boutiques de luxe sur une longueur de 100 m. Une ordonnance royale de 1821 précise que le pavage est sous la responsabilité de la mairie et la verrière sous celle des commerçants.
Étape 12 : Le Pilori – Espace d'arts visuels
Elevée de 1530 à 1535 par le maître-maçon Mathurin Berthomé sur les fondations d'un bâtiment du XIVème siècle, cette « forteresse des libertés communales » est l’ancien Hôtel de Ville de Niort du Moyen Age à la Révolution. Elle porte ce nom pour rappeler que jadis le maire avait le droit de rendre la justice. A ce titre, deux colliers de fer, fixés dans le mur du bâtiment, permettaient de « piloriser » le délinquant portant au cou une pancarte sur laquelle était mentionnée son délit. Musée lapidaire et numismatique de 1887 à 1987, le Monument historique est aujourd'hui l'« Espace d’arts visuels » (lieu d’expositions temporaires portant sur des œuvres contemporaines).
Permanence assurée par les artistes du mardi au samedi, de 13h à 19h30 (entrée libre et gratuite).
Étape 13 : Logis de l'Hercule
Au n°16 de la rue Cloche Perse, se trouve l'ancien logis de l'Hercule où s'est déclaré le premier cas de la peste de 1603. Seul le cellier est conservé aujourd’hui. L’évènement tragique est sculpté à l’angle des rues du Soleil et de la Juiverie, au-dessus de la porte de la Maison des Atlantes, construite en 1874 à l’emplacement des écuries.
Étape 14 : Maison natale de Mme de Maintenon
A l'ex-friperie « Le Maintenon ». rue du Pont, est née Françoise d’Aubigné, épouse morganatique (*) du roi Soleil. Madame de Maintenon (Niort, 1635-Saint-Cyr, 1719), presque reine de France – Françoise d’Aubigné est née dans un logement de l’ancienne prison de Niort où son père endetté était enfermé en tant qu’assassin, traître et faux-monnayeur. Elle vit son enfance de pauvreté chez sa tante protestante de Mursay, proche de Niort, où a vécu son grand-père, écuyer du futur Henri IV et grand poète de la période baroque. Suite à son séjour aux Antilles, elle est appelée la "Belle Indienne". Son éducation religieuse est confiée aux Ursulines de Niort, puis à celles de Paris. Afin d’échapper au couvent, elle est mariée au "vieux" poète Paul Scarron, puis, à sa mort, devient la gouvernante des "bâtards" de Louis XIV. Le roi lui offre le marquisat de Maintenon et l’épouse nuitamment en 1683.
Étape 15 : Halles Baltard
Site classé, ce temple de la gourmandise est une “cathédrale” de fonte, de verre et d’acier édifiée en 1869, dans le style Baltard (*). Tous les jours de l’année sauf les lundis, le chaland est chaleureusement accueilli par 140 commerçants et producteurs locaux ! Son fronton triangulaire est orné des figures de Mercure, dieu du commerce, des voyages et des voleurs ; et de Cérès, déesse des moissons, assise sur les attributs de l’agriculture (fruits et légumes).
(*) L’architecture de l’édifice s’inspire du style des Halles centrales de Paris édifiées par l’architecte Baltard et aujourd’hui disparues.
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