Détail de l'itinéraire
Description
Les années héroïques – Résistance et répression
Distance :8,5 km
Votre itinéraire
Étape 1 : Avenue de la République, siège Crédit agricole, Plaque en mémoire de Maurice SCHUMANN

Le 18 juin 1940, sur la route de l'exode, Maurice Schumann, (1911-1998) alors journaliste, socialiste, et engagé volontaire en 1939, entend dans le Grand Café, aujourd’hui siège du Crédit agricole, l'appel à la Résistance du général de Gaulle. Le 21 juin, il embarque à Saint-Jean-de-Luz et rejoint de Gaulle à Londres. Il devient le porte-parole de la France libre à la BBC, dans l’émission Honneur et Patrie. Après la guerre, il accomplit une longue carrière politique, membre du MRP (Mouvement républicain populaire) puis du parti gaulliste sous la Ve République, député, sénateur et plusieurs fois ministre.
Étape 2 : 151 bis rue de Strasbourg, domicile d'André BERNARDEAU, résistant communiste

André Bernardeau, ancien cheminot, devenu sabotier, adhéra au Parti communiste français (PCF) en 1935. En juin 1941, il devint membre du triangle de direction du PCF en Deux-Sèvres avec Roger Guillot et Eugène Gréau. Après le sabotage d’une cabine de raccordement de câbles téléphoniques à Goise organisée par le communiste Georges Texereau le 12 décembre 1941, la police française arrêta le 20 décembre 1941, Bernardeau, René Manen, Eugène Gréau, Pierre Paillas et Roger Guillot, les transféra à Paris et les livra aux Allemands. Le 9 septembre 1942, 28 militants comparurent devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait à l’Hôtel continental. 17 dont André Bernardeau furent condamnés à mort. Bernardeau fut passé par les armes avec 11 autres résistants le 5 octobre 1942 au stand de tir du ministère de l’Air à Paris (XVe arr.).
Étape 3 : Pl. St-Hilaire, arrestation des résistants communistes Lucien BRUN, Marcel BEGAIX et Carmen MIGAUD

Le 9 février 1943, place Saint-Hilaire, des policiers dirigés par l’inspecteur Bletel de la Section des Affaires politiques (SAP) de Poitiers arrêtèrent trois résistants communistes, Lucien Brun, ouvrier, cadre du PCF originaire de la région parisienne, venu en Deux-Sèvres pour reconstituer son organisation, et deux niortais, Marcel Begaix, employé municipal et Carmen Migaud, une jeune institutrice communiste, suspendue par l’administration de Vichy. Carmen Migaud fut libérée. Lucien Brun fut condamné à mort par le tribunal militaire de la Feldkommandantur de Niort et fusillé à Chizon de Sainte-Pezenne le 16 avril 1943. Marcel Begaix fut condamné à la déportation. Classé Nuit et Brouillard, il est interné dans plusieurs camps, Gross-Rosen, Buchenwald, Dora où il meurt le 12 avril 1945. Son nom est inscrit sur une plaque commémorative dans le hall de l’Hôtel de Ville.
Étape 4 : 6 rue Émile Bèche, plaque en mémoire de ce résistant du réseau CND et du mvt Libération – Nord

Émile Bèche (1898-1977), instituteur, syndicaliste, militant socialiste, élu député en 1936. Résistant dès 1941 au sein du réseau Confrérie Notre-Dame-Castille (France libre), il organisa des parachutages d’armes. Entré dans le mouvement Libération-Nord en février 1943, sous le pseudonyme de commandant Bourguignon, il devint responsable départemental pour les Deux-Sèvres et le Poitou. Le 13 décembre 1943, recherché par la Gestapo, il dut s’enfuir de Niort et se camoufler. Sa femme et sa fille furent arrêtées et emprisonnées trois mois, et son beau-frère Marcel Chichéry, résistant, mourut en déportation. Il continua son action à Paris, où il s’était réfugié, étant chargé par Jean Meunier du service de renseignement de Libération-Nord. Juré à la Haute-Cour de Justice pendant le procès Pétain, il fut réélu député jusqu’en 1956. Il fut maire de Niort de 1957 à 1971.
Étape 5 : 2 rue du Palais, Palais de Justice, plaque en mémoire de Charles BLANCHARD, mouvement “Résistance”

Charles Blanchard, né le 31 janvier 1899 à Les Alleuds (Deux-Sèvres), huissier de justice à Niort, rejoignit le mouvement “Résistance” dirigé dans les Deux-Sèvres par Henry Darsaut. “Résistance” était un mouvement créé autour d’un journal éponyme gaulliste imprimé à Paris, dont le premier numéro date du 21 octobre 1942. Blanchard prêtait sa maison, située 6 place du Pilori à Niort, pour des réunions clandestines. Il avait été nommé responsable des renseignements pour les cantons de Mauzé-sur-le-Mignon et de Frontenay-Rohan-Rohan. Le mouvement fournit des faux-papiers aux réfractaires au Service du Travail Obligatoire (STO) et organisa des filières d’évasion. Il fut affaibli en Deux-Sèvres par une série d’arrestations opérées par les Allemands le 19 juin 1944. Charles Blanchard, déporté, mourut au camp de Neckargerach, Kommando du camp de Natzweiler-Struthof, le 18 novembre 1944.
Étape 6 : 5 rue Saint-Gaudens, annexe de la préfecture, arrestation de Robert BÉCHADE, résistant du NAP

Né en 1911 à Ardilleux, rédacteur principal à la préfecture des Deux-Sèvres, Robert Béchade est nommé chef du bureau des réquisitions en mars 1941, puis chef des services de guerre en juin 1943. Engagé dans le mouvement “Résistance” comme adjoint d’Henry Darsaut, il devint aussi en mars 1943 chef départemental du NAP (Noyautage des Administrations Publiques) et en septembre 1943 chef régional pour le Poitou. Il était chargé du renseignement, d’organiser le sabotage des services de Vichy et de préparer la Libération. Arrêté le 6 mai 1944 dans son bureau de la rue Saint-Gaudens par la SAP (Section des Affaires Politiques) de la police de Poitiers, torturé dans cette ville sans avoir parlé, déporté aux mines de sel de Neu-Stassfurt, Kommando de Buchenwald, il est décédé au terme d’une marche de la mort le 8 mai 1945. Robert Béchade fut nommé sous-préfet de la République le 31 mars 1945.
Étape 7 : 6 rue des Cordeliers, assassinat du résistant Maurice TOURNERIT par un collaborateur le 21/02/1944

Dans la magasin de radio de Georges et Jeanne Gibeault, résistants au sein du réseau franco-belge Zéro-France, se tient une réunion clandestine dans laquelle s’est infiltré un agent français de la police allemande, Georges Ledanseur, alias Lambert. Démasqué, il tue Maurice Tournerit, blesse le radio belge Jean Hoyoux, avant d’être grièvement atteint par les autres résistants qui le laissent pour mort. Il parvient à s’échapper, se réfugier au siège de la LVF et alerter les autorités. Si Jean Hoyoux est soigné et sauvé par les docteurs Laffitte et Suire, le 18 avril 1944, une rafle de la Sipo-SD décime Zéro-France et Delbo-Phénix. Georges, déporté de Compiègne à Dachau le 2 juillet 1944, succombe le 27 septembre 1944 au Kommando d’Hersbruck (KL Flossenbürg) ; Jeanne, déportée de Paris à Ravensbrück le 30 juin y meurt le 8 janvier 1945. Un espace, place du Temple, porte leur nom.
Étape 8 : 58 rue Tartifume, plaque au domicile de Louis MICHAUD, réseau DELBO-PHÉNIX

Louis Michaud, dit “Petit Louis”, est employé aux Ponts-et-Chaussées de Niort. Avec plusieurs collègues, il s’engage en résistance dans les réseaux de renseignements franco-belges Zéro-France et Delbo. En 1943, la répression contraint Delbo à transférer son quartier général à Niort devient en 1943 où il devient Delbo-Phénix. Des liaisons radio et par avion sont établies avec l’Angleterre (parachutages, opérations pick-up de Lysanders). Au printemps 1944, ces réseaux sont anéantis par la répression allemande. Louis Michaud est arrêté le 16 avril à Romans, près de La Crèche. Conduit à son domicile, il tente de s’enfuir, mais il est blessé par balle à la jambe. Il est déporté à Buchenwald par le convoi parti de Compiègne le 17 août 1944 dans lequel se trouve aussi Delphin Debenest. Il survit et participe à la résistance et à la libération du camp le 11 avril 1945.
Étape 9 : 7 rue de Navailles, internement d’Henry DARSAUT, mouvement “Résistance”

Né en 1910 à Baigts-de-Béarn (Pyrénées-Atlantiques), Henry Darsaut, chef de travaux aux Ponts et Chaussées à Niort, a introduit en octobre 1942 le mouvement “Résistance” en Deux-Sèvres. Ce mouvement se caractérise par quatre missions : la diffusion d’un journal clandestin du même nom d’inspiration démocrate-chrétienne, la fabrication de faux papiers, la fourniture d’une filière d’évasion aux aviateurs alliés et l’aide aux Juifs persécutés. Entouré de deux adjoints recrutés à la préfecture (Robert Béchade et Gilbert de Peretti), d’un comité directeur et d’un agent de liaison principal (Clément Giraud), le chef départemental Henry Darsaut a trouvé des partisans surtout dans les services publics. Arrêté le 13 novembre 1943 par la Gestapo, torturé à la prison de Poitiers sans avoir parlé, simulant la folie pour se défendre, il est interné dans des asiles d’aliénés jusqu’à la Libération.
Étape 10 : 262 route d’Aiffres, plaque “À nos camarades postiers morts pour la France 1939-1945" côté cour

sur cette plaque apposée sur un mur du dépôt postal, huit noms de postiers sont gravés dont ceux de trois résistants morts en déportation. Raoul Balliard, employé, agent du réseau Delbo-Phénix et NAP-PTT, arrêté par la Sipo à Niort le 27 juillet 1944, déporté à Buchenwald avec son collègue Paul Giannesini, affecté au Kommando de Travail de Neu Strassfurt ; Raoul Balliard est décédé, le 5 mai 1945, lors de la « marche de la mort ». André Maratrat, employé à l’origine de la première mouture du mouvement Résistance-PTT à Niort dès mars 1941, rejoint la résistance communiste en janvier 1942 ; arrêté par la gendarmerie française le 6 février 1942, déporté à Auschwitz, il meurt le 27 août 1942. Fernand Pairault, facteur communiste, arrêté le 23 août 1943, déporté NN au Kommando de Güsen II, meurt à Mauthausen le 27 février 1945. Son frère Raoul et sa mère Sidonie mourront aussi en déportation.
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