Mémoire de la 2de Guerre mondiale, monuments, stèles et plaques
Détail de l'itinéraire
Description
Mémoire de la 2de Guerre mondiale, monuments, stèles et plaques
Distance :8,7 km
Votre itinéraire
Étape 1 : Place des Martyrs de la Résistance, Monument aux soldats sans uniforme et à la Résistance

Le monument aux soldats sans uniforme et à la Résistance de Niort est situé Place des Martyrs de la Résistance (autrefois : Place Saint-Antoine), en bas des escaliers menant à la rue des Remparts, à proximité de La Brèche et de la rue Alsace-Lorraine. Il se compose d'une stèle d'où sort une main tenant un tronçon d'épée et une flamme. Il s'agit de l'illustration d'un texte du général de Gaulle inscrit au-dessus : « La Résistance s'est accrochée sur la pente à deux pôles qui ne cédèrent point : l'un était le tronçon d'épée, l'autre la pensée française ». (31 octobre 1943). Sur le socle, sont gravés les noms de tous les réseaux, mouvements et maquis s’étant illustrés dans le département des Deux-Sèvres. Le monument est signé du nom du sculpteur Jean Dulau (1902-1968) prix de Rome. La première pierre du monument est posée le 11 novembre 1949. Source : Wiki-Niort.
Étape 2 : 12 rue Alsace-Lorraine, Plaque sur la façade de la "maison de la Gestapo"

Dans chaque ville occupée, les Allemands disposent d’une antenne de leur police politique, la Sipo-SD (Police de sûreté et services de renseignements de la SS) dont la Gestapo (Police secrète d’Etat) est une composante. À Niort, le détachement de la Sipo-SD s’installe dans cette maison, confisquée à la famille Léon d’origine juive. À compter du 1er juin 1942, la direction de la répression en France passe de l’armée (Wehrmacht), jugée trop peu efficace, à la Sipo-SD, dirigée à Paris par le général SS Carl Oberg. Les policiers de la Sipo-SD, peu nombreux, s’appuient sur la police et la gendarmerie françaises, les partis collaborationnistes et sur de très nombreux auxiliaires français appelés VM (Vertraumann, homme de confiance), indicateurs, agents doubles infiltrés dans la Résistance. Cette maison était aussi un lieu de détention et de torture.
Étape 3 : Stèle à la mémoire des victimes de l'antisémitisme de Vichy et en hommage aux Justes

Place des Martyrs de la Résistance, la stèle à la mémoire des victimes de l'antisémitisme de Vichy et en hommage aux Justes a été érigée, comme dans chaque chef-lieu de département, en application du décret du 3 février 1993 instaurant une « Journée nationale commémorative des persécutions racistes et antisémites commises sous l’autorité de fait dite “gouvernement de l’État français” (1940-1944), “organisée chaque année le 16 juillet (anniversaire de la rafle du Vel’ d’Hiv’ de 1942) si c’est un dimanche, sinon le dimanche suivant. ” Par la loi du 10 juillet 2010, la formulation de la journée commémorative de la rafle du Vel’ d’Hiv’ est modifiée, devenant “La Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux “Justes” de France”, acteurs de la Résistance civile.
Étape 4 : 39 avenue de Paris, Plaque dans le Hall de la Direction Départementale des Territoires.

Cette plaque porte l’inscription : “A la mémoire de nos camarades des Ponts et Chaussées des Deux-Sèvres, morts pour la France au combat, en captivité, dans la résistance, en déportation, victimes de la barbarie allemande. N'oublions jamais 1939-1945.” Des employés des Ponts-et-Chaussées de Niort ont été actifs dans la Résistance, notamment au sein du mouvement “Résistance” et des réseaux franco-belges Zéro-France et Delbo-Phénix. Ils furent fortement atteints par la répression allemande au printemps 1944. À titre d’exemples, on citera Louis Michaud, dit “Petit Louis” qui survécut à la déportation et Henry Darsaut, sauvagement torturé à Poitiers.
Étape 5 : Cimetière ANCIEN, 31-35 Rue de Bellune, Sépulture d'Edmond PROUST, alias colonel Chaumette

Né le 20 octobre 1894 à Chenay (Deux-Sèvres), Edmond Proust devint instituteur. Mobilisé en 1914, il termina la Grande Guerre au grade de sous-lieutenant avec la Croix de Guerre. Nommé instituteur à Saivres (Deux-Sèvres), il occupa ce poste jusqu’à sa retraite en octobre 1949. En 1934-1935, il fonda la MAIF dont il devint président. Capitaine au 32e régiment d’infanterie, Proust fut fait prisonnier en juin 1940. Libéré en août 1941 comme ancien combattant, il reprit son poste d’instituteur à Saivres. Résistant (pseudos : Gapit puis Chaumette), il devint chef départemental de l’Organisation civile et militaire, puis de l’Armée secrète, et enfin, avec le grade de colonel, des FFI des Deux-Sèvres qui libérèrent Niort le 6 septembre. Il commanda le 114e régiment d’infanterie sur le front de La Rochelle. En 1947, il fonda la CAMIF. Il est mort le 27 novembre 1956 à Niort (Deux-Sèvres).
Étape 6 : Gare de Niort, stèles à l'intérieur de la gare, sur la gauche en tête du quai A.

Les stèles portent les noms de 19 cheminots victimes de la guerre. Parmi eux, des résistants, à l’instar des communistes André Bernardeau, condamné et fusillé à Paris le 5 octobre 1942 ; Eugène Gréau, déporté NN au camp spécial d'Hinzert, probablement condamné par un tribunal spécial de Cologne ou de Breslau, détenu au bagne de Sonnenburg où il décède de maladie le 20 décembre 1943 (médaille de la Résistance) ; Pierre Leroy, mort à Auschwitz le 11 août 1942 (médaille de la Résistance). Alphonse Renaud, résistant gaulliste, déporté NN, meurt à Dora le 3 avril 1945. Sont également morts en déportation Raymond Paquet, le 15 juillet 1944 à Bremen (Brême)-Farge, Kommando de Neuengamme, et Henri Sorin, le 31 janvier 1945 à Neuengamme. Les autres noms sont ceux de cheminots tués par faits de guerre (mitraillage de leurs trains, bombardement du quartier de la gare le 7 juin 1944).
Étape 7 : Stèle à la mémoire des Juifs arrêtés en Deux-Sèvres et déportés

Cette stèle à la mémoire des Juifs arrêtés dans les Deux-Sèvres entre 1941 et 1944 et déportés fut inaugurée le 3 février 2012. Elle est située à proximité du 92 rue des Trois Coigneaux, emplacement d'une manufacture de chaussons aujourd’hui disparue, centre de transit des Juifs des Deux-Sèvres raflés le 31 janvier 1944. La liste comporte 143 noms dont ceux de 33 enfants âgés de 3 à 14 ans. Une nouvelle stèle actualisée verra bientôt le jour, et 153 noms y seront inscrits, dont 78 habitaient Niort. L’extermination des Juifs d’Europe, appelée aujourd’hui la Shoah, a été décidée et perpétrée par les nazis, mais les rafles en Deux-Sèvres (9/10/1942 et 31/01/1944) furent accomplies par les autorités de l’État français. Si les Allemands ont arrêté 16 Juifs, 137 le furent par la police et la gendarmerie françaises. Il y eut quatre survivantes, dont Ida Fensterszab [Grinspan] (1929-2018).
Étape 8 : 2 rue du Palais Tribunal judiciaire : plaque Delphin DEBENEST (intérieur) et rond-point à proximité

Delphin Debenest (1907-1997) fut l’un des rares magistrats résistants. Substitut du Procureur à Niort avant la guerre, il devint le gendre d’Ernest Pérochon. Mobilisé en 1939, il vécut la débâcle. Nommé à Poitiers, il contacta la Résistance dès 1941, puis devint en 1943 agent de renseignement de la France combattante au sein du réseau Delbo-Phénix et en contact avec le réseau Mousquetaire. Arrêté par la Sipo-SD le 27 juillet 1944, déporté à Buchenwald puis au Kommando d’Holzen, il s’échappa en avril 1945 lors d’un transfert et fut recueilli par les Britanniques. Il fut nommé avocat général dans la délégation française au procès de Nuremberg. Il devint Procureur à Niort jusqu’à sa nomination à Paris en 1954. En 2016, à l’occasion d’un colloque consacré à sa mémoire, une plaque fut posée au tribunal de Niort. En avril 2017, son nom fut donné au rond-point situé avenue du Général Largeau.
Étape 9 : Boulevard Main, Monument aux morts de Niort

Ce monument, initialement situé au pied du Donjon, adossé au mur de la Préfecture est déplacé en 2006 boulevard Main. Inauguré le 22 juillet 1923 par André Maginot, ministre de la Guerre, il est l'œuvre du sculpteur Pierre Marie Poisson (1876-1953). Il est constitué d'une large stèle qui encadre une femme debout bras ouverts sur la liste des soldats. Elle est coiffée d'un bonnet phrygien et porte une cuirasse fermée par une ceinture portant les initiales RF (République Française). C'est une allégorie de la République. Sur le monument est inscrit : « À nos Morts ». À la liste des 518 morts en 1914-1918 se sont ajouté les victimes de 1939-1945, au nombre de 54, et ceux des guerres d’Indochine et d’Algérie, soit un total de 705 noms. Il convient de prendre en compte les noms inscrits sur les monuments des communes rattachées depuis à Niort soit un total de 1032 noms dont 103 pour 1939-1945.
Étape 10 : Mail Lucie Aubrac, Stèle commémorative “HONNEUR ET PATRIE”

Cette stèle à la mémoire des résistants torturés, condamnés et déportés fut inaugurée en juin 2008 dans l’enceinte du Conseil départemental. Y est inscrite la devise “Honneur et Patrie” qui est celle de la Légion d’Honneur, des drapeaux français et qui fut adoptée par le général de Gaulle à Londres pour la France Libre. Lorsque, 15 novembre 1941, le général de Gaulle s'adressa aux Français présents en Grande-Bretagne au cours d'une manifestation organisée à l'Albert Hall de Londres, il déclara : “ Nous disons : "Honneur et Patrie," entendant par là que la nation ne pourra revivre que dans l'air de la victoire et subsister que dans le culte de sa propre grandeur.” Enfin, l’émission quotidienne de la France Libre à la BBC s’intitula “Honneur et Patrie”. Une plaque rappelle l’emprisonnement des Résistants avant leur déportation.
Étape 11 : Chizon de Sainte-Pezenne (D 743), Stèle à la mémoire des neuf fusillés par les Allemands

Le lieu-dit Chizon de Sainte-Pezenne est une vallée sèche à laquelle on accède par un chemin sur la droite de la route départementale 743 en direction de Parthenay. Au sud, une ferme domine la vallée. Le stand de tir fut "créé en 1942 dans la vallée. Cet endroit aménagé spécialement en vue des exécutions se compose : d’un stand de tir recouvert et d’une butte de tir au centre de laquelle a été placé un poteau. Plusieurs tonnes de terre ont été apportées en vue de constituer cette butte qui a 4 mètres de hauteur sur 10 mètres de longueur. La distance de tir entre le stand et la butte est de 25 mètres." (Rapport du Commissaire des Renseignements généraux de Niort du 4 novembre 1945). Les Allemands y fusillèrent neuf personnes, cinq après condamnation en 1942 et 1943 (étape 3) et quatre autres exécutées sommairement le 19 août 1944 (étape 5). La stèle fut inaugurée le 28 septembre 2019.
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