Cité pour la première fois en 989 dans le cartulaire de Saint-Hilaire de Poitiers, le bourg, installé dans la plaine calcaire, domine un petit marais préservé. Certainement une des plus anciennes agglomérations maraîchines, le village se développe entre un prieuré bénédictin et un château de plaine. Au lieu-dit Le Prieuré, son église seigneuriale et curiale relève du diocèse de Saintes. Grâce à la vente à la chandelle d’une partie du marais communal et avec les pierres de l’ancien sanctuaire, un nouvel édifice est construit par l’architecte niortais Bergeron de 1881 à 1882. En partie acquis par le Conservatoire régional des espaces naturels de Poitou-Charentes, le marais de Saint-Georges-de-Rex et d’Amuré présente deux écosystèmes majeurs : 40 ha d’îlots boisés de frênes à l’ouest et 125 ha de prairies humides à l’est. Les espèces phares de ce confetti sont l’euphorbe des marais, la renoncule d’ophioglosse, la fougère des marais, le cuivré des marais (papillon), la rosalie des Alpes (insecte), la genette et la loutre d’Europe. La commune est détentrice du label national Villes et Villages Fleuris (une fleur).
Que voir à Saint-Georges-de-Rex ?
01. L’église Saint-Georges
L’édifice est bâti en 1882 grâce à la vente d’une partie du marais communal et avec les pierres de l’ancienne église prieurale qui était située au lieu-dit Le Prieuré (conservation du tabernacle en bois polychrome du XVIIème siècle (*) et de la cloche de 1781). Son clocher de 32 mètres de haut, foudroyé le 24 décembre 1945, est restauré en 1948, puis à nouveau touché par la tempête de 1999.
Insolite : un treuil à manivelles dont la chaîne était jadis tendue jusqu’à la 2ème baie du clocher pour faire sécher les tuyaux en cuir des sapeurs pompiers, sans les tordre.
(*) Remis en état en 2017 grâce en partie au fond communautaire du patrimoine de la Communauté d’Agglomération du Niortais.
02. Le port communal
Le port de Saint-Georges-de-Rex est le seul n’étant pas établi en lisière de coteau. Le havre et son chenal d’accès (rigole de Rimonboeuf), entièrement creusés dans le calcaire de 1850 à 1870 pour approcher la cale d’accostage au plus près du village et le bourg aux 150 ha de marais, sont reliés au canal du Chail et de la Grande Rigole de La Garette, en direction de Coulon, Marans ou Niort. Il est composé d’une cale enherbée en pente douce, de quais en pierre de taille avec deux accès et d’un haut déversoir maçonné participant au maintien en eau du port. Le port naturel en ampoule est restauré dans le cadre des Grands Travaux du Marais poitevin.
03. Les lavoirs
Le circuit de découverte des lavoirs est un voyage dans le temps rappelant ces lieux de convivialité où se rencontraient exclusivement les femmes du village pour rincer leur linge et bavarder. Derrière l’église, dans la rue du même nom, le lavoir de la Panification, restauré en 1993 dans le cadre des Grands Travaux du Marais poitevin, est alimenté par une source et constitué d’un bassin à ciel ouvert de forme polygonale pour s’adapter à la configuration du site, d’un trottoir des lavandières abrité par un toit en appentis (ferme et chevrons en peuplier, couverture de roseaux et tuiles canal dites tiges de botte). Son nom est dû à une ancienne coopérative laitière implantée à proximité (utilisation du lait en panification en remplacement de l’eau, apportant ainsi plus de richesse aux produits, colore la croûte tout en la rendant fondante, participe au moelleux de la mie et active la fermentation grâce aux sucres qu’il contient). Dans le bourg et dans le sentier du même nom, le lavoir Révérend est un bassin à ciel ouvert de forme polygonale alimenté par une source et situé dans une propriété. Le lavoir de la Grande Fontaine, aménagé dans le village, dans la rue éponyme, est alimenté par une source avec fontaine à bras et implanté le long de la route. Son bassin à ciel ouvert est quadrangulaire et à un pan coupé pour s’adapter à la parcelle et à la route. Dans le bourg, le lavoir-abreuvoir de Richebert, dont l’eau ennoyait les douves du château, est un bassin rectangulaire à ciel ouvert alimenté par le ruisseau du même nom par le biais d’une retenue. La petite cale installée à proximité servait d’abreuvoir au bétail.
04. Géocaching Tèrra-Aventura : “Les gardiens du marais”
Tèrra Aventura propose une expérience captivante à Saint-Georges-de-Rex, avec son parcours intitulé “Les Gardiens du Marais”. Ce parcours de géocaching ludique et éducatif invite les aventuriers à explorer les merveilles du marais tout en résolvant des énigmes intrigantes. En suivant les indices dissimulés dans la nature, les participants se laissent entraîner dans une quête palpitante, mêlant découverte de la faune et de la flore locale. Une aventure immersive au cœur de la nature qui ravit petits et grands.
Autres curiosités à voir :
- Les vestiges du logis seigneurial et de la maison Renaissance de Lombarde (privés)
- L’épave du prieuré
- Le tabernacle en bois polychrome du XVIIème siècle et la cloche fondue en 1781 de l’ancien prieuré conservés dans l’église du XIXème siècle
- Les maisons de maître (rue du Pigeonnier, du Port et du Moulin) et les fermes
- Les restes du moulin prioral (privé)
- La tour-pigeonnier
- Site patrimonial communal : petit patrimoine rural. Rue du Pigeonnier, création d’un verger à l’ancienne pédagogique et réhabilitation d’un balet (grange), four à pain de 1830-50, ponne (ancêtre de la machine à laver) et remise. Aire de pique-nique.
- Les cabanes de vigne (au lieu-dit Guérinet et dans le triangle compris entre Arçais, Saint-Hilaire-la-Palud et Saint-Georges-de-Rex)
- La mare de Pounivelle
- Le Parc Du Coq à l’Âne