La plus petite commune de la Communauté d’Agglomération de Niort, située à la pointe Sud-Ouest du canton de Beauvoir-sur-Niort, est dénommée ainsi pour la distinguer de celle de Thorigné, proche de Celles-sur-Belle. Le bourg s’est développé sur la rive gauche de la rivière du Mignon. Au Moyen Age, la seigneurie dépend de l’élection de Saint-Jean-d’Angély, de la généralité de La Rochelle et de la seigneurie de Frontenay d’où une triple appartenance aux provinces de la Saintonge, de l’Aunis et du Poitou, génératrice de complications. Les édifices datent principalement du XIXème siècle ; les plus vieux se situant proche de l’ancien moulin à eau du XVIIIème siècle. L’absence de décor sur les façades et les encadrements simples traduisent un habitat modeste tourné vers l’agriculture. En 2019, le village fusionne avec Usseau et Priaires pour former la commune nouvelle de Val-du-Mignon et en devient une commune déléguée dont le chef-lieu est Usseau.
Thorigny a pour cœur l’église Notre-Dame et, comptant le plus petit nombre d’habitants, forme une grande famille. Tourné vers l’agriculture et l’élevage, le village organise chaque été dans son parc des marchés fermiers et sa traditionnelle fête champêtre, le dernier week-end d’août. Il est aussi le point de départ de quatre randonnées pédestres et VTT.
Que voir à Thorigny-sur-le-Mignon ?
01. Le bois de Beaulieu
Ce poumon vert de 73 hectares, situé à l’ouest de la commune, est identifié en 2002 comme une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) par le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN).
02. L’église Notre-Dame
La paroisse relève du diocèse de Poitiers depuis 1802. A l’origine, elle est comprise dans celui de Saintes et l’archiprêtré de Surgères. L’église est bâtie en 1041 par l’abbaye de Saint-Maixent. Au XIVème siècle, une redevance de trois florins d’or est versée à l’évêque de Saintes. Bien national à la Révolution, le sanctuaire est démoli par son acquéreur et la paroisse rattachée à celle de Belleville. Une souscription lancée par les habitants et une subvention de l’Etat aboutissent en 1829 à la bénédiction de la nouvelle église par le doyen de Beauvoir-sur-Niort. En 1851, le curé est installé après l’achat d’un presbytère. Depuis 1908, la paroisse dépend de Saint-Etienne-la-Cigogne. Deux chantiers de jeunes bénévoles franco-polonais ont réalisé une fresque et trois vitraux pour l’édifice, ainsi que le portail ajouré du cimetière dessinant un soleil levant (clin d’œil au tournesol, appelé soleil, ornant les plaques de rue et en écho avec celui de la fresque de l’église).
03. Le gîte d’étape de la Ferme Giraud
Situé près de l’ancien moulin, l’ancienne exploitation agricole figure sur le cadastre napoléonien de 1819. Son bâtiment principal est composé de deux niveaux d’élévation au sud correspondant aux pièces de vie ; un au nord pour le cellier et la grange. Sa façade sud présente des trous de boulin avec pierre d’envol qui témoignent de la présence d’un pigeonnier. A l’intérieur, sont conservés deux cheminées et un “potager”. En face, les dépendances (abri pour animaux et fournil), de construction plus récente, délimitent la cour.