Au IVème siècle, Pezenne, jeune moniale, poursuivie par un chef barbare, est venue mourir, épuisée de fatigue, dans une grotte. On prétend que Clovis, après 507, a contribué par ses dons à l’ élévation d’un sanctuaire sur la tombe de la sainte. L’église primitive, bâtie à l’emplacement d’un temple dédié à Thor, est reconstruite aux XIème siècle et XIIè me siècle La commune, dont l’église est inscrite, fusionne avec Niort en 1965. Le quartier est aujourd’hui devenu un site expérimental sur l’accessibilité des personnes en situation de handicap aux espaces publics.
Que voir à Sainte-Pezenne ?
01. L’église Sainte-Pezenne
Elle est la plus ancienne église de Niort. L’édifice primitif, bâti à l’emplacement d’un temple païen dédié à Thor, est reconstruit de la fin du XIème siècle au début du XIIème siècle, remanié du XVème siècle au XXème siècle, puis inscrit en 2003. À l’époque des invasions normandes (IXème-Xème siècle), la moniale Pezenne fuit jusqu’en Aquitaine son Espagne natale où règne des persécutions. Après avoir longtemps marché avec ses compagnes Macrine et Colombe, elle meurt d’épuisement sur un coteau dominant la Sèvre Niortaise. Des guérisons miraculeuses autour de son tombeau sont à l’origine d’un pèlerinage très fréquenté. En 1147, à l’occasion de la seconde croisade, Aliénor d’Aquitaine fait don de la dépouille au comte de Vermandois qui l’emmène dans le nord de la France, à Saint-Quentin. La ville est prise en 1557 par l’armée de Philippe II d’Espagne. L’empereur remet la relique à sa sœur, impératrice d’Allemagne. Cette dernière, à sa mort, la rend à son pays d’origine. Son corps est déposé dans une chapelle du palais royal de l’Escurial de Madrid. Une phalange de la religieuse est offerte à la paroisse en 1955, suite aux démarches zélées de l’archiviste départemental des Deux-Sèvres, Maurice Béguin et de l’abbé Morice, curé de Sainte-Pezenne !
02. Le château de Chantemerle
Propriété de la Ville de Niort depuis 1990, le site est occupé aujourd’hui par un centre de loisirs. Au XIXème siècle, cette ancienne exploitation agricole bourgeoise de 11 hectares comprend un château, une orangerie, une serre, des dépendances, un manège à chevaux, une chapelle, une glacière et des terres aménagées en parc, verger et bois. Construit sur un coteau boisé dominant la vallée de la Sèvre Niortaise, le château, composé d’un corps de bâtiment central avec quatre fausses tours d’angle, est un pastiche de l’architecture du XVIIème et du XVIIIème siècles.
03. Le Château de Beure-Baillon ou Burbaillon
Ce château est élevé dans le style XVIIIème siècle français par Pierre-Théophile Segrétain, premier architecte départemental des Monuments historiques des Deux-Sèvres. Il appartenait à Louis Arnauldet, ami de Segrétain, président du tribunal civil de Niort, conseiller municipal de Niort et député des Deux-Sèvres au XIXème siècle.
04. Le site d’exploitation du lycée professionnel horticole régional (2005)
Production d’arbres fruitiers et d’ornement, d’arbustes de haie et de fleurs. Sur 4 ha : 10.000 m2 de cultures pleine terre ; 6.000 m2 de plate-forme pour la culture en conteneurs ; 2 serres de 400 m2 ; une chambre froide pour la conservation des fleurs coupées et des compositions florales ; un bâtiment comprenant une serre de vente, un bâtiment d’exploitation avec vestiaires sanitaires et salles de classe, une salle de réunion et un logement de fonction ! Un système de recyclage des eaux et d’irrigation, une 1ère en France, permet une économie de 80.000 m3 d’eau !
Autres curiosités à voir :
- L’ancienne chapelle priorale de Croizé (propriété privée visible depuis la rue d’Antes)
- Le lavoir de la fontaine des morts
- La fontaine des Amourettes
- Les biefs et les moulins (Le moulin d’Ane rue du Moulin d’Ane)
- La grotte Notre-Dame de Lourdes à Antes
- La passerelle de Ste-Pezenne : un trait d’union avec la ville de Niort
- Le chemin de la Mariée
- Le bois des Touches
- Le coteau de Chantemerle
- Coquelonne un royaume pour une flore et une faune aquatiques.