Niort – Les sentiers de Sainte-Pezenne
Détail de l'itinéraire
Description
Bonne randonnée et n’oubliez pas que vous n’êtes pas seul à emprunter les sentiers que vous allez parcourir. Nous vous invitons donc à respecter la nature : évitez de cueillir les fleurs et les plantes, ne laissez aucun détritus derrière vous, respectez les lieux habités, restez sur les sentiers, maintenez les chiens en laisse.
-> Itinéraire non balisé
Niort – Les sentiers de Sainte-Pezenne
Distance :6,8 km
Votre itinéraire
Étape 1 : Fontaine des Amourettes
Au XIVè s., une jeune fille du bourg de Ste-Pezenne et le fils du puissant seigneur de Surimeau s’étaient promis l’un à l’autre sur ces chemins de bords de Sèvre. Mais, le seigneur s’opposa vivement aux épousailles et c’est folle de désespoir que la « viergeotte » s’en alla pleurer le reste de sa vie sur le lieu de leur rendez-vous. La fontaine des Amourettes serait née de ses larmes.
Étape 2 : Lavoir de la fontaine des morts
En dehors des lessives hebdomadaires, la grande lessive ou « bugée » ne se faisait qu’une fois l’an et les femmes se réunissaient pour l’occasion. Après avoir fait bouillir le linge dans une « ponne » avec de la cendre, elles se rendaient au lavoir pour rincer la « bujaille ». Installées dans une selle pour se protéger les genoux et armées d’un battoir pour essorer le linge, les discussions allaient bon train autour du lavoir de la fontaine des morts, appelé ainsi car situé en contrebas du cimetière. La journée s’achevait souvent par un repas et la « bugée » devenait alors presqu’une fête populaire, « une fête des femmes », comme les plus optimistes la qualifiaient. Le 9 août 1837, le conseil municipal de Ste-Pezenne achète un terrain de trois ares pour ledit lavoir. Grande satisfaction des laveuses qui ne sont plus obligées de descendre jusqu’à la Sèvre.
Étape 3 : La passerelle de Sainte-Pezenne
Empruntez la passerelle pour vous replonger un siècle en arrière et croiser à nouveau les soldats de la caserne Duguesclin venant danser et boire à la guinguette du bord de l’eau et compter fleurette sur le chemin des Amourettes. Cet ouvrage métallique fut édifié en 1880 pour « faciliter les relations entre le quartier de Sainte-Pezenne et la ville de Niort », dont celle-ci avait contribué à sa construction pour la somme de 50 francs.
Étape 4 : Coquelonne, un royaume pour une flore et une faune aquatiques
Coquelonne, en bordure de Sèvre Niortaise, est un petit paradis sur terre pour le patrimoine naturel local (nénuphar jaune, iris bâtard, reine des prés, consoude, anguille, brochet, perche, brème, cygne, héron cendré, canard colvert, poule d’eau, martin-pêcheur…). Rue éponyme, à 30 m. de la passerelle Plaisance, une guinguette voit le jour en 1948. Tenue par la famille Guénet, en plus de la piste de danse, elle propose la location de pédalos dans les années 60. Racheté plusieurs fois, la guinguette en bois est transformée en boite de nuit en 1973.
Étape 5 : Moulin d'Ane de Surimeau
Le moulin d'Âne se situe Rue du Moulin d'Âne à l'entrée du Pont de Surimeau, reliant le quartier de Sainte-Pezenne à celui de Surimeau. Le nom donné à ce moulin a beaucoup évolué au fil des siècles, mais il semble qu'une racine, commune à tous ces noms ait traversé le temps.
Étape 6 : Le bois des Touches
Imprégnez-vous de l’ambiance forestière créée par les grands frênes, érables sycomores et taillis de noisetiers. Respirez au mois de mai les tapis d’ail des ours en fleur, le parfum des jacinthes épanouies et du chèvrefeuille. Ecoutez le chant des mésanges, fauvettes et loriots, les jacasseries du geai des chênes et le tambourinage du pic épeiche. Goûtez, l’automne venu, les noisettes échues au sol avant que l’écureuil en fasse son festin. Le bois des Touches, refuge pour une flore et une faune riches et diversifiées, bénéficie d’une mesure de classement pour le préserver.
Étape 7 : Biefs et moulins
Observez la Sèvre Niortaise s’écouler paisiblement pour se déverser soudain en une douce cascade… Il s’agit d’une chaussée, un barrage de pierres qui dévie partiellement le cours d’eau pour alimenter la roue des moulins en aval. Le 7 avril 1864, le préfet des Deux-Sèvres autorise les quatre propriétaires des moulins de Sainte-Pezenne – Compéré, Anne, Bégrolles et Grange – à entreprendre des travaux de canalisation du cours de la rivière jusqu’à leur usine. C’était encore l’âge d’or des moulins de la Sèvre qui transformaient les grains de blé récoltés sur les plateaux en une blanche farine exportée jusqu’aux Antilles ! Après la guerre de 14, l’apparition des minoteries électriques entraîne la disparition de l’activité des moulins. En amont du Moulin d’Anne, le bief est aménagé en piscine municipale. Imaginez baigneurs et baigneuses en costumes une pièce, cabines de bois et plongeoir !
Étape 8 : Château de Chantemerle
Au-delà d’une grille, un château tout droit inspiré des contes de Perrault… Edifié au XIXè s., le château de Chantemerle présente pourtant une architecture du XVIIè s. Le côté théâtral et les effets de surprise de l’art baroque sont recherchés. Observez ainsi le balcon soutenu par des consoles sculptées et la travée centrale marquée par une triple baie ornée d’une guirlande. Le plus spectaculaire reste sans doute les quatre fausses tours d’angle marquées par un ressaut qui donne à ce château de taille modeste toute l’ampleur et le prestige des grands monuments. Plusieurs bâtiments annexes viennent enrichir le cachet de ce patrimoine local : une longue allée d’écuries et de communs, les restes d’une chapelle, une orangerie et un manège à chevaux, visible depuis une grille en contrebas, qui servait à remonter l’eau de la Sèvre.
Étape 9 : Site d’exploitation du lycée professionnel horticole régional
Inauguration en 2005. Production d’arbres fruitiers et d’ornement, d’arbustes de haie et de fleurs. Sur 4 ha : 10.000 m2 de cultures pleine terre ; 6.000 m2 de plate-forme pour la culture en conteneurs ; 2 serres de 400 m2 ; une chambre froide pour la conservation des fleurs coupées et des compositions florales ; un bâtiment comprenant une serre de vente, un bâtiment d’exploitation avec vestiaires sanitaires et salles de classe, une salle de réunion et un logement de fonction ! Un système de recyclage des eaux et d’irrigation, « une 1ère en France », permet une économie de 80.000 m3 d’eau !
Étape 10 : Table d’orientation
De droite à gauche, les églises Ste-Pezenne, St-Etienne et Notre-Dame, l’Hôtel de Ville de Niort, le Donjon, l’église St-André, l’ancienne caserne Duguesclin, l’église St-Hilaire, les Archives Départementales des Deux-Sèvres, la Caisse d’Allocations Familiales et le château de Beure-Baillon.
Étape 11 : Vue sur le château de Burbaillon
Ce château est élevé dans le style XVIIIème siècle français par Pierre-Théophile Segrétain, 1er architecte départemental des Monuments historiques des Deux-Sèvres. Il appartenait à Louis Arnauldet, ami de Segrétain, président du tribunal civil de Niort, conseiller municipal de Niort et député des Deux-Sèvres au XIXè s.
Étape 12 : Chemin de la Mariée
Sitôt la cérémonie religieuse achevée, le cortège nuptial quittait l’église et escortait la mariée jusqu’à un terre-plein situé sur les hauteurs du plateau. La coutume voulait alors que la jeune épouse danse sur un tapis de thym serpolet afin qu’elle ait toujours du lait en abondance pour sa progéniture. Les invités partageaient le gâteau ou encore le pain béni pour entamer ensuite une marche quasi solennelle le long d’un itinéraire précis, appelé pour cette raison chemin de la Mariée, sans quoi la belle n’aurait point de descendance !
Étape 13 : Croix du Vignau(lt)
Existence de ces petits monuments depuis l’avènement du christianisme. Usages multiples : croix de chemins servant de repère pour les voyageurs, de justice marquant l’emplacement du gibet, de cimetière remplacée ou complétée par une croix hosannière ou une lanterne des morts, de place pour moraliser les transactions marchandes se déroulant à proximité, de commémoration souvent due à une guerre ou à des brigandages, de pèlerinage, de mission, de jubilé, celle matérialisant l’emplacement d’un édifice religieux disparu…
Étape 14 : Eglise Sancta Peccina
Elle est la plus ancienne église de Niort. L’édifice primitif, bâti à l'emplacement d'un temple païen dédié à Thor, est reconstruit de la fin du XIè s. au début du XIIè s., remanié du XVè s. au XXè s., puis inscrit en 2003. A l’époque de Clovis, la moniale Pezenne fuit jusqu'en Aquitaine son Espagne natale où règne des persécutions. Après avoir longtemps marché avec ses compagnes Macrine et Colombe, elle meurt d’épuisement sur un coteau dominant la Sèvre Niortaise. Des guérisons miraculeuses autour de son tombeau sont à l’origine d’un pèlerinage très fréquenté. En 1147, à l’occasion de la seconde croisade, Aliénor d’Aquitaine fait don de la dépouille au comte de Vermandois qui l’emmène dans le nord de la France, à Saint-Quentin. La ville est prise en 1557 par l’armée de Philippe II d’Espagne. L’empereur remet la relique à sa sœur, impératrice d’Allemagne.
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