Découvrir un territoire, c’est aussi prendre le temps de s’initier à de nouvelles saveurs culinaires. La cuisine se réinvente tous les jours en alliant les qualités gustatives des produits du terroir à la créativité des grands chefs cuisiniers. De nouveaux mets, aux couleurs festives, sont élaborés pour le plus grand plaisir des gourmands et gourmets. En attendant de pousser la porte des restaurateurs voici quelques péchés de gourmandise.


L’angélique ou “l’herbe des anges”

Virginie Pégoraro
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Niort et le Marais poitevin sont le berceau de la plus grande plante aromatique connue au monde : “l’angélique”. D’après la tradition, l’archange Raphaël fait découvrir au Xème siècle à l’homme la plante aux nombreuses vertus médicinales. Elle est tonique, stomachique, sudorifique, antispasmodique, carminative, purgative, expectorante, emménagogue, digestive et… anti-pesteuse ! Elle soigne la tuberculose, la malaria, la fièvre typhoïde, la petite vérole, les rhumatismes, la cellulite, la colique, la goutte, les ulcères, l’anémie, l’impuissance, les morsures et les maux de dents. Après la terrible peste de 1603, “l’herbe des anges” est cultivée en grand, les pieds dans l’eau et la tête au soleil.

De la tête aux pieds, tout est bon dans l’angélique : graines, tiges, feuilles et racines. Aujourd’hui, l’ombellifère est transformée pour confectionner de la liqueur, des tiges confites, des sujets sculptés, de la crème, de la confiture, des bonbons et des chocolats. En 2006, l’angélique confite a été qualifiée et agréée par l’Institut Régional de la Qualité Agroalimentaire (IRQUA). Elle entre dans la composition de la suze, du pernod, de la chartreuse, de la Bénédictine… et parfume le gin et la vodka ! Elle est aussi utilisée en cosmétologie, en parfumerie et en produits phytosanitaires. Aujourd’hui, une association de promotion, des producteurs-transformateurs, des artisans boulangers-pâtissiers et des restaurateurs œuvrent inlassablement pour lui redonner ses lettres de noblesse.

Ne manquez pas de la goûter lors de votre séjour. Elle se déguste version salée comme une poivrade sur de la viande Parthenaise ou avec du poisson ou bien version sucrée, mélange savoureux avec de la pomme ou du chocolat.

La Mogette, le haricot blanc maraîchin

Philippe Wall
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C’est dans la terre noire du Marais Mouillé, fertilisée par des inondations hivernales, que sont cultivées les mogettes (haricots blancs). Une partie de la récolte est consommée fraîche tandis que l’autre est séchée sur tourettes (piquets sur lesquels sont installés les pieds de mogettes après arrachage). Ce haricot blanc est un mets traditionnel très apprécié.

Le Chabichou, le roi des fromages de chèvre

L’histoire du seul fromage de chèvre picto-charentais ayant l’AOC débuterait lors des invasions arabes. En 732, Charles Martel arrête les Maures à Poitiers. Dans leur débâcle, les Sarrasins abandonnent leur garde-manger qui serait à l’origine d’une race locale : la poitevine. D’ailleurs, le mot chabichou découlerait de l’arabe “chebli” signifiant chèvre. En fait, la chèvre du Poitou, exploitée depuis le Néolithique, connait une expansion dès l’époque de la Gaule romaine ! Quant au nom du fromage, il est issu de l’évolution de l’ancien poitevin “chabre”, chèvre en français.

Le beurre d’Echiré, un beurre mondialement connu

Tara Davaud et Sébastien Merdrignac
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Son goût fin et délicat, sa texture moelleuse sont issus à la fois du terroir mais aussi du procédé de fabrication unique. Dès 1904, le beurre d’Echiré était classé parmi les plus raffinés. Depuis, tous les hommes qui se sont attachés à son histoire ont œuvré pour qu’il soit le meilleur du monde. Servi à l’Elysée depuis René Coty (1956), à Buckingham Palace, à la Principauté de Monaco et utilisé par le chef Poitevin Joël Robuchon mais aussi dégusté dans de nombreux pays comme le Japon ou les États-Unis.

Le Scofa, le gâteau des carmélites

Le Scofa est un gâteau crémeux qui était confectionné par le Carmel de Bessines et dont le nom est composé des initiales de ses ingrédients : sucre, crème, farine et amandes. Aujourd’hui, le Carmel est fermé mais le Scofa est toujours produit non loin, par les moines de Ligugé, dans la Vienne. Le secret de la recette est amoureusement (sauve)gardé !

A.Bodet
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Où acheter ces produits régionaux ?

De nombreuses boutiques de produits régionaux sont réparties sur le territoire, il vous sera donc très facile de vous prodiguer ces produits d’excellence.

La fabrique à souvenirs…

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